Le développement du FinOps n'empêche pas le dépassement des budgets cloud

Contrôler les coûts du cloud suppose de disposer d’une visibilité de bout en bout. Mais près d’un décideur sur deux reconnaît que celle-ci fait défaut aux fonctions FinOps de leur organisation. (Photo : Mathieu Stern / Unsplash)

Contrôler les coûts du cloud suppose de disposer d’une visibilité de bout en bout. Mais près d’un décideur sur deux reconnaît que celle-ci fait défaut aux fonctions FinOps de leur organisation. (Photo : Mathieu Stern / Unsplash)

7 entreprises sur 10 ne parviennent toujours pas à tenir leur budget cloud d'après une étude de Boomi faute de visibilité suffisante et de capacité à intégrer le contrôle des coûts dès les phases amont des projets. Mais la prise de conscience des exigences du FinOps est en marche.

En matière de dépassement des budgets cloud, les études se suivent et se ressemblent. Selon une étude Forrester, menée pour l'éditeur américain spécialiste de l'intégration Boomi, 72% des décideurs IT expliquent que leur entreprise a dépassé son budget cloud au cours de sa dernière année fiscale. Soit peu ou prou le niveau constaté au fil des études sur le sujet, ces dernières années. Mais, les mentalités sont en train d'évoluer, veut croire Forrester, qui a interrogé 420 décideurs en matière de cloud et d'informatique dans le monde entier.

Si des problèmes classiques tels que le stockage excessif de données (cité par 52% des répondants) et la surconsommation de bande passante réseau (42%) alourdissent la facture, l'absence de stratégie d'intégration et l'inefficacité des architectures cloud sont également à blâmer selon respectivement 44% et 40% des décideurs interrogés. « Les dirigeants commencent à considérer que l'architecture et l'intégration font partie de l'équation du coût du cloud », se réjouit Forrester. Cette prise de conscience amène les entreprises à élargir leurs priorités en matière de cloud. La modernisation des applications, la consolidation de données pour analyse, l'amélioration de la gouvernance et le déploiement des initiatives d'intégration arrivent au même niveau que la réduction des coûts proprement dite.

Dès la conception de l'architecture !

Mais entre le dire et le faire, il reste un écart significatif. Seulement 6% des décideurs interrogés estiment que leur entreprise a atteint le niveau de proactivité nécessaire à un réel contrôle des coûts. Dans 42% des entreprises, l'optimisation des coûts du cloud est ainsi prise en compte dès la définition de l'architecture, alors que la majorité des décideurs reconnait qu'il s'agit là d'un prérequis pour gagner en visibilité sur les dépenses dans le cloud. Dans la plupart des cas, la question de la maîtrise des budgets est plutôt traitée lors des phases de développement, voire de déploiement de la solution. Notons également que seulement 38% des entreprises étudient l'optimisation des coûts à posteriori, une fois la solution passée en production, un exercice pourtant utile, voire indispensable, pour ajuster l'environnement aux besoins réels ou encore bénéficier de l'évolution des catalogues des prestataires de cloud.

Pour Forrester et Boomi, une partie du problème réside dans les limites actuelles des outils de gestion et d'optimisation des coûts du cloud (CCMO pour Cloud cost monitoring et optimization), « qui ne présentent aux dirigeants qu'une partie de l'image des coûts - et généralement après coup. » Pour les analystes, ces limites, dont témoignent neuf entreprises sur dix, résultent d'abord de la difficulté à consolider toutes les données pertinentes dans ces outils et de leur incapacité à piloter les décisions prises lors des phases de définition de l'architecture et de développement.

La mise en oeuvre d'une stratégie de contrôle des coûts de bout en bout est d'autant plus urgente que les décideurs anticipent une croissance de leur budget cloud. Si seulement 14% d'entre eux témoignent d'une augmentation des coûts du cloud supérieure à 20% au cours des 2 dernières années, ils sont presque deux fois plus (27%) à s'attendre à ce niveau d'inflation des dépenses dans le cloud sur les 24 mois qui viennent.

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